Plus personne ne conteste l’ampleur des délocalisations qui frappent notre
pays. Les dernières statistiques de l’Insee (juin 2007) sont accablantes :
plus de 15 000 emplois liés à notre industrie ont été perdus, annuellement,
entre 2000 et 2003. C’est sans compter les PME-PMI françaises qui, du fait
de la concurrence internationale et du dumping social, ont cessé purement
et simplement leur activité.
Pourtant, des solutions positives existent. Elles sont à chercher dans une
meilleure adaptabilité et une plus grande compétitivité. Ainsi, la robotique
apporte des réponses concrètes à nos entreprises pour relever ces défis.
Mais ces réponses doivent être développées, mieux connues, et franchement
accompagnées par les pouvoirs publics. Depuis quelques années, en effet,
les entreprises de robotique en France offrent des exemples encourageants
de relocalisation, et plus souvent encore, contribuent à maintenir les activités
et les emplois en France.
Ces succès ne doivent cependant pas cacher la réalité : en matière de
robotisation, des retards importants existent en France, principalement
dans les PME-PMI. Si 33 000 robots sont actifs dans notre pays, on en
compte 2 fois plus en Italie et 4 fois plus en Allemagne ! C’est pourquoi
les entreprises de robotique en France ont décidé de s’engager pour
promouvoir la « robotcalisation ».
Les enjeux sont clairs : obtenir de la part des pouvoirs publics de véritables
mesures incitatives en faveur des PME-PMI, valoriser auprès des entreprises
concernées les atouts des solutions robotiques pour les gains de productivité,
informer le grand public de l’impact positif de la robotisation pour
le maintien des activités et des emplois en France.
« Robotcaliser » est bien sûr un programme ambitieux. C’est avant tout
un programme indispensable pour que la France conserve et développe
son tissu, ses activités et ses emplois industriels. Alors agissons !